Première journée dans les villages

Par Delphine et Pierre

Nous sommes nombreux ce matin à partir vers les villages, de quoi remplir 3 minibus.

Arrêt à Badiana pour une visite amicale habituelle à l’école où des anciens ont enseignés autrefois ; remise de nos colis destinés à l’école et au collège, petit mot du directeur. Quelques uns des meubles en ruines aperçu au fond d’une classe vont être réparés dans la semaine par une équipe d’amis…

Nous poursuivons la route puis une piste vers le village de Suelle. Nous visitons le poste de santé auquel la voiture est destinée.

Une cérémonie est prévue avec la fameuse « danse » du Kumpo exécutée par un groupe de femmes et un groupe d’hommes semblant défier le personnage du Kumpo sorti du bois sacré et qui exécute de magnifiques pirouettes autour du pic qu’il porte sur sa tête.

Puis vient la remise des clés aux destinataires de la voiture 12 par Myriam et Delphine.

Un repas préparé par les femmes du village nous est servi : un excellent poulet yassa, comme il se doit.

Puis nous gagnons le village de Niamone. Cette fois pas de spectacle, mais visite à travers le village, occasion de voir de près la maison diola et quelques aspects de la vie dans les villages.

Après les prises de parole d’usage, la voiture 16 est remise par Rémi et Jean-Pierre.

Au retour, nous sommes tous recouverts d’une fine poussière rouge….

Pendant ce temps, les missions médicales commençaient elles aussi par un accueil chaleureux de bienvenue.

A Mankonomba, la mission est reçue par les notables du village et l’équipe du comité de santé. Les bâtiments sont neufs et très propres…. très agréable.

Week-end détente et départ des missions médicales

Ce dimanche matin de bonne heure, les participant(e)s des missions médicales ont bouclé les valises et prennent les taxis qui vont les conduire dans les villages où vont se dérouler les missions médicales pendant les deux semaines qui viennent.

La veille, les derniers préparatifs ont été effectués, et notamment le tri des matériels amenés par le convoi et destinés à ces missions. Un des camions les achemine.

Pour tous les autres convoyeurs et les accompagnants qui sont arrivés vendredi et samedi, c’est week-end de détente : séjour à Cap-skirring pour les uns, balade en pirogue pour d’autres, pêche ou découverte de la Casamance ; ou encore farniente.

Demain lundi commence la distribution des voitures dans les villages retenus.

Bien arrivés à Ziguinchor

Par Delphine et Pierre

Partis vers 5h30 de Lac Rose, nous arrivons de nuit à Ziguinchor après plus de 12 heures de route et d’attente aux frontières. La fatigue est grande ; la nuit sera bonne, cette fois chacun dans son hôtel.

Le convoyage a été cette fois encore une formidable aventure humaine, riche de solidarité et de bienveillance. Et même si parfois le vent incessant jusqu’en Mauritanie, la chaleur lourde et pesante, la route longue et parfois très chaotique nous ont éprouvé, nous sommes tous très heureux d’être arrivés en Casamance où les paysages luxuriants sont notre récompense.

Rendez-vous ce matin pour la vidange, le lavage des voitures, et la transformation en ambulance.

Il est temps de faire la photo de groupe, histoire de prouver que tout le monde est bien arrivé, et encore en forme.

❤️ Les CasaMiss 2019 ❤️

Deux journées au Lac Rose

Par Delphine et Pierre

Arrivés le dimanche 17 novembre au soir au lac Rose, nous restons finalement 2 jours sur place pour nous reposer en vue de notre dernière journée qui va être relativement longue. La fin du convoyage approche, les mécaniciens en profitent pour faire les dernières réparations et bichonner nos kangos en vue de leur remise dans les prochains jours dans les villages casamançais.

Pour l’heure, chacun profite du répit de ces deux jours pour vaquer à ses occupations : lessive, lecture, valises à refaire, tri dans les bagages pour préparer pour ceux qui le souhaitent des vêtements et médicaments supplémentaires à donner aux Casamançais.

Également, quand tout est fait, nous profitons pour visiter. Hier, c’était l’Ile de Gorée, qui était l’île d’où partaient les esclaves par bateau. Un moment très émouvant pour le groupe. On nous explique la séparation des hommes, femmes et enfants dans des cellules déterminées; le gavage pendant 3 mois de ceux qui font moins de 60kgs et que l’on déclare « inaptes temporaires », et la porte sans retour possible qui donne sur l’océan par laquelle les esclaves vendus partaient pour toujours vers une vie de misère. 12 à 13 millions d’esclaves ont transité par cette île, 6 millions y sont morts à cause des mauvais traitements.

Des moments plus légers nous donnent le sourire, comme le musicien de Kora qui accompagne notre déjeuner du midi, ainsi que les paysages très colorés que nous offre l’île.

Au Lac Rose

Au bord du lac, l’exploitation du sel emploie un grand nombre de travailleurs et travailleuses, de l’extraction du sel qui se dépose au fond du lac peu profond, jusqu’au transport jusqu’à la berge d’où les femmes le déchargent avec de récipients portés sur leur tête (25kg nous dit-on) et le mettent en tas. Plus loin, le sel empaqueté est chargé dans un camion qui le livrera aux grossistes, au Sénégal, au Mali,…

Une journée à Saint-Louis, puis Lac Rose

Par Delphine et Pierre

La journée de samedi permet à chacun de se reposer et de découvrir ou de retrouver la ville de Saint-Louis, et de franchir le pont Faidherbe vers le quartier historique et celui des pêcheurs.

Une visite en calèche permet d’avoir le commentaire et de visiter le port et la zône de salaison des poissons.

Lundi, le trajet vers Lac Rose offre à notre vue les premiers baobabs, les champs de culture de l’arachide (c’est l’époque de la récolte), ou du manioc, et de découvrir la plante dont les jolies fleurs rouges servent à faire le bissap.

La route entre Saint Louis et le Lac Rose est très agréable: nous traversons des villages aux marchés très colorés, nous en prenons plein les yeux…

… et aussi plein les narines, car les normes de pollution des voitures ne sont pas tout à fait au même niveau que chez nous.

A Lac Rose, nous resterons à nouveau une journée, peut-être deux, le temps que se fassent à Dakar les formalités administratives nécessaires pour l’entrée des véhicules au sénégal.

En Mauritanie

Par Delphine et Pierre

Voici le résumé de nos aventures pendant nos deux jours en Mauritanie.

Arrivée mercredi 13 novembre à la frontière marocaine où nous sortons du pays finalement assez rapidement. Nous arrivons dans le No Man’s Land, où d’un coup la route s’arrête, et nous cheminons péniblement sur la pierre et le sable; certains se retrouve d’ailleurs ensablés et nécessitent de l’aide des convoyeurs pour dégager leur voiture. Le tout au milieu des carcasses de voitures et de pneus qui jonchent le sol, et sous l’œil bienveillant de l’hélicoptère de l’ONU.

Nous traversons les barrières de la frontière mauritanienne et nous garons pour commencer les formalités d’entrée en Mauritanie. Là commence une attente qui durera 6h pour récupérer nos visas: il fait très chaud, nous cherchons l’ombre comme nous le pouvons, sans avoir le temps de manger.

Petite anecdote: le drapeau mauritanien ayant changeé récemment (deux bandes rouges ont été ajoutées), nous customisons au marqueur rouge chaque voiture pour mettre à jour les drapeaux collés sur nos kangoos.

Nous franchissons la frontière mauritanienne vers 16h30 : reste de la route pour atteindre notre campement vers Nouadibou. Le site est splendide, mais très précaire, comme celui du lendemain soir à proximité de Nouakchott: pas ou peu d’eau courante, certains se laveront avec des lingettes ou avec un bidon de 5l d’eau propre (nous avions anticipé cette éventualité, donc l’eau de la fontaine d’Olby est la bienvenue!!).

Pendant deux jours, nous traverserons la Mauritanie sous un soleil de plomb et sur des routes plus que chaotiques, sollicitant nos voitures et camions, mais également les convoyeurs car cette conduite demande beaucoup d’attention et de prudence ; néanmoins, tout le monde a résisté à cette traversée. Les paysages sont splendides et monotones à la fois, mais nous sommes heureux de la mission qui nous anime tous.

Arrivée à Saint-Louis

Le convoi est arrivé à Saint-Louis hier vendredi soir. Les difficultés d’accès au wifi ces derniers jours et encore aujourd’hui d’ailleurs nous empêchent d’alimenter régulièrement le blog.

Nous essaierons cependant de vous faire partager notre aventure de manière rétrospective.

La dernière étape a été difficile du fait de routes très dégradées et d’une progression lente du convoi. Les paysages sont magnifiques, notamment la réserve du Dawling et de la digue qui longe le fleuve Sénégal par laquelle on parvient au pont-barrage de Diama : nous avons pu voir de nos kangos des phacochères, des crocodiles, des oiseaux et des vaches (des zébus ?)…

une juste récompense de nos deux derniers jours de convivialité dans des conditions précaires.

Aujourd’hui, journée de repos bien méritée après ces deux derniers jours dans le vent, la chaleur et les vibrations du volant. Après la lessive et les douches plus que nécessaires, destination Saint-Louis.

De Dakhla à Bir Gandouz

Par Delphine et Pierre

Nous prenons la route vers 9h30 ce matin après une nuit très reposante: l’étape du jour est relativement courte, la dernière avant le passage en Mauritanie.

Nous continuons de longer la côte Atlantique. Les couleurs des paysages de dunes de sable et de l’océan sont dignes d’une carte postale. Il fait probablement très chaud, mais le vent froid qui ne faiblit pas, gomme les effets de la chaleur.

A l’approche du tropique du Cancer, les dromadaires traversent sous notre nez, très nonchalants.

Nous arrivons à Bir Gandouz pour notre dernier campement au Maroc.

De Boujdour à Dakhla

Le vent a rendu difficile le montage des tentes, mais il a bien fallu y parvenir… Lever à 6h pour partir comme souvent dans la nuit à 7h30 et arriver à Dakhla en début d’après-midi.

Parcours monotone sur une région plate et caillouteuse sur la route refaite depuis peu, qui longe ou s’éloigne peu de la côte. On aperçoit des installations sommaires pour la pêche à la ligne depuis le sommet des falaises.

Un vent de sable brouille le paysage et empêche d’apprécier l’arrivée dans la baie de Dahkla où se développent la pratique du kite-surf et l’hôtellerie qui va avec.

Le camping inconfortable sur lequel nous comptions néanmoins est désormais fermé : la propriétaire nous propose en échange un logement dans son hôtel de centre-ville : au sec, eau chaude et dans un lit, ce n’est pas coutume et ça ne se refuse pas !

Nous échappons au montage des tentes par vent fort et de plus, ce soir encore, l’hôtel nous fournit un accès au wifi.